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Zycie jest cudowne
7 décembre 2009

Ta mère est aussi une sale conne

Une fois n'est pas coutume, quoique j'aie l'intention d'en faire une habitude, ce titre vous induit à peu près autant en erreur que la dernière pub pour le cube de canal+, qui commence comme une réclame vantant les mérites du maquillage. Toute tentative de psychanalyse est donc vouée à l'échec, sauf si c'est pour une vue synthétique de ce qui passe dans mon inconscient (ou dans mon moi, qui sait? J'ai peut-être choisi ce titre sciemment...).

Le véritable sujet de ce pseudo-article, c'est la motivation. Oui, parce qu'il faut bien en parler un jour, quand on en a pas; vu que généralement, c'est à ce moment que les autres en ont (ou qu'on la remarque chez les autres), et qu'on en souffre le plus. Donc comme je suis l'homme le plus motivé de la terre, prêt à tout faire pour à peu près n'importe quoi, tant que j'y prends un peu de plaisir d'avoir fait une folie (comme pousser un tram pour qu'il démarre, et réussir à le faire démarrer), ou que ça emmerde quelqu'un que j'aime emmerder (même si, de ce côté, les exemples sont très restreints).

Vendredi soir vers dix heures, un peu éméché, j'ai dû commencer (et finir, puisque j'en parle) un article d'une revue très sérieuse je suppose parce qu'elle m'en rappelais une autre qui l'étais, et dont le sujet principal est la psychologie, la neurologie et toutes ces petites bêtes qui se veulent scientifiques mais qu'en tant que mathématicien je dédaigne, sans doute à tort. Si l'article principal était très intéressant, je n'ai pas eu le temps de le commencer, comme la soeur de l'amie chez laquelle je couchais m'a abordé pour discuter de ce magnifique et très documenté journal extrêmement sérieux et pointilleux dans ses détails, qui malgré tout reste lisible même aux profanes, et dont le nom ne cesse de m'échapper. Cependant, avant qu'elle ne le fasse, j'ai eu le temps de lorgner le petit bout de discution sur ce qu'était la motivation et ce qu'on en voit dans la société humaine. Chose qui m'intéresse au plus haut point mais pour une raison strictement égoïste, car la motivation des autres ne m'intéresse pas tant que ça: la mienne, au contraire, me semble une condition sine qua non au travail et au bonheur.

Le journaliste, qui devait en fait être un professeur de psychologie ou de sociologie, distingait trois types de motivation: la motivation extérieure, c'est-à-dire justifiée par le monde qui nous entoure, les buts que l'on veut atteindre, les résultats attendus plus que par la chose elle-même; la motivation dirigée par le soi, quand, du fait de nos actions, on prend du plaisir ou on a le sentiment de s'accomplir, on est motivé par l'impression d'être soi-même efficace dans ce qu'on fait, et donc c'est l'action elle-même qui nous motive; et le manque de motivation, quand il n'y a ni l'une ni l'autre de ces deux précédentes amies. L'article se concentrait sur les élèves démotivés dans les classes professionelles (un collègue m'a d'ailleurs raconté une petite anecdote là-dessus - il semblerait que dans certaines classes du sud de la France on donne des tiquets de matchs de foot aux élèves qui viennent en cours), en mettant en parallèle les différents systèmes utilisés par les professeurs et les établissements pour motiver les élèves - augmenter leurs notes leur permettrait de mieux apprendre car ils auraient une meilleure opinion d'eux-mêmes qui les pousserait à se dire "Pourquoi pas moi?", effet qui peut être à double tranchant car au moment où les difficultés s'enchaînent, c'est-à-dire où l'élève est noté à sa juste valeur (l'article prenait l'exemple d'élèves israéliens qui habitués à des programmes faciles ne s'en sortaient pas du tout en France -Ha!- parce qu'ils ne supportaient pas de ne pas tout savoir), celui-ci peut se recroqueviller comme une larve dans sa chrysalide, mais sans aucun espoir d'en voir sortir un jour un papillon.

Pour quelqu'un comme moi qui n'en a jamais branlé une de sa vie dès qu'il s'agissait de faire quelque chose d'un peu pénible, je vous dit comme ça m'a tout de suite intéressé. Y'avait quelques petites histoires au sujet du "payer les élèves pour étudier" (d'après le journaliste, ça a un effet très marginal: 3% des élèves-test ont augmenté leurs résultats... mais vu le nombre d'élèves testés - une petite centaine - j'avoue être un peu dubitatif face à la représentativité d'un tel échantillon), d'autres petites histoires au sujet du "Couper les programmes en deux ne rend pas les élèves plus malins" (Tiens donc!) , mais la seule chose qui ait piqué mon intérêt, c'est cette séparation entre différents types de motivations, et surtout, comment faire pour les avoir.

Parce qu'il serait bête de se leurrer: quand comme moi on n'en fout pas une sauf quand on aime ce qu'on fait, on a un besoin constant et incessant de motivation. Sans elle on ne fait rien, on ne sert à rien, on stagne, pire! on régresse... et comme c'est la dernière chose à faire dans une filière qui mise sur l'accélération de la cadence de travail, sur la capacité de chaque élève à se dépasser ou à dépasser les autres, d'autant plus dans une société de la concurence comme la nôtre où la place qu'on désire est souvent convoitée par d'autres personnes, et où il faut malheureusement se battre entre nous parfois pour avoir la place qu'on désire (imagément comme figurativement, la place du premier rang), rester allongé dans un lit à écouter de la musique, jouer à des jeux qui n'apportent rien à l'intellect, tout ça n'aide pas beaucoup au développement et à l'intégration d'une personne dans le monde "adulte", où prime d'abord le travail et ensuite la culture (mais avouons que pour ce qui est des loisirs vidéoludiques, on a peine à les assimiler à de la culture), bref, pour toutes ces raisons qui ont dû vous faire perdre le fil de la phrase que je vous invite à relire, j'ai tout intérêt à me trouver une méthode de motivation. Problème? Faut encore une fois passer par l'autopersuasion. Oh, Nuts. Je l'avais pourtant virée de ma vie celle-là. Pas glop.

Enfin, quoi qu'il en soit, ce qui est d'une importance primordiale pour moi dans les deux semaines à venir, c'est de trouver un moyen de me motiver efficacement et sur la durée, parce qu'on ne pourra pas supporter longtemps des coups pareils à l'égo et surtout à l'avenir qu'on s'est réservé, pour la simple raison qu'on a la flemme de travailler.

Alors autant commencer maintenant, faire mon newsarticle en anglais, et dormir une heure, contrairement à cette nuit où j'ai veillé à la façon d'un abruti.




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Commentaires
D
S'lu! Bah je passerais sur strasbourg dans pas trop longtemps, seulement je reste quatre jours pas plus donc je sais pas si on aura le temps de se voir ou pas (je pars le dix neuf d'ici, donc je remonte en 1 ou 2 jours ce qui signifie que j'arrive le 19, le 20 (ou après, j'en sais rien en faite) et je repars le vingt six... donc euh bon.) <br /> Sinon c'est difficile de lire tous tes articles en un coup. <br /> Bizouuuuuuuuuuuuus!
L
Je ne suis pas seul au point de commenter moi-même mes messages avec des mots vides pour vous inciter à me rappeler que j'ai des amis et que je n'écris pas ici pour rien.<br /> <br /> Par conséquent il n'est absolument pas nécessaire que vous postiez quoi que ce soit de susceptible de me mettre de bonne humeur, même si c'est totalement stupide, que vous avez vraiment pas d'idées (c'est mon boulot), que vous préférez me le dire en face (on le fait jamais), bref, que vous cherchez des excuses.<br /> <br /> Donc passez votre chemin!<br /> <br /> (Et non, les deux non en titre ne sont pas des négations qui veulent dire qu'il faut comprendre l'opposé de ce que je dis dans ce commentaire)
Zycie jest cudowne
  • Ou la vie est belle en français. Comment ça la vie est belle? Mais la vie est moche! Le monde est moche, les gens sont cons, gros, chiants et ils puent! Oui les gens sont cons gros moches chiants et puants. Mais la vie est belle. Enfin j'espère.
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