En même temps on peut pas aider tout le monde
(Voir le blog d'Auriane, ou ce qu'il y a en bleu plus bas)
Vous l'avez forcément entendue celle-là: "On ne peut pas aider tout le monde"
Et peut-être que ça vous a énervé la première fois, ou pas du tout même, vous avez été d'accord.
Eh bien moi cette phrase me met en rage. Parce que s'il y a bien des personnes qui sont énervantes, c'est les personnes qui souffrent.
D'abord du point de vue sadique: la personne souffre, je suis content. Soit.
Mais si après une heure de geignements et de pleurnichades le sadique ne s'est pas suicidé, c'est qu'il a tué sa victime.
Après tout c'est vrai quoi, c'est chaint les pleurnichades.
Ensuite les gens qui ne sont pas "j'aide le monde" mais "le monde m'aide"
Eux s'énervent pour la même raison ("bon sang c'est lourd") pourront aider la personne s'ils en tirent quelques bénéfices (ou si la personne est une amie), sinon ils lui balanceront un "casse-toi tu soûle"
Ensuite, les gens qui préfèrent aider, et que j'espère être la majorité des cas. Ceux-là aussi ça les énerve les gémissements, parce que crevindiou c'est pas possible de laisser les gens souffrir comme ça.
Là encore, on a deux possibilités: celle qui le fait (la personne) ou celui qui ne le fait pas (l'individu, je respecte la parité, je suis cool *star* j'ai bien dit le minimum de sérieux)
Parce que tout dépend du cas. De la personne qui souffre.
Imaginez une personne qui viens vous emmerder tous les jours. Si elle souffrait, vous l'aideriez de bon coeur? Moi non. Mais j'essaye en ce moment de m'améliorer (de devenir encore plus une bonne poire que je ne l'étais avant) et d'aider quand même (Et je sais que c'est dur, la preuve j'y arrive pas encore. En même temps ce genre de type ne m'a jamais demandé de l'aide, et je ne l'ai jamais vu souffrir. Mais je me connais). Après, il faut aussi prendre en compte les trucs qui nous dégoutent. Aider un clochard par exemple. On a peur, on ne connaît pas, on s'éloigne tout honteux. Et au fond, se dit qu'on a gardé quelques centimes pour un chewing-gum (en ce qui me concerne j'aime pas les chouing, mais les centimes sont pour ma mère, qui les conserve pour les fin de mois difficiles quand on a besoin de pain. Ca arrive de moins en moins souvent mais ça arrive)
On peut aussi se dire que le clochard est un poivrot et qu'il s'achètera de la bière avec l'argent.
Ou alors, un exemple plus honteux que le clochard: les enfants victimes de famine en Afrique. Ceux-là aussi on ose pas les aider, et puis l'Afrique c'est loin, on sait pas si notre aide arrive vraiment. Alors parfois on préfère ne rien envoyer pour ne pas finanacer les gangsters qui raflent tout l'argent (tiens d'ailleurs c'est bizarre c'est les personnes les plus en manque qui donnent l'argent le plus facilement. Peut-être parce qu'elles sont plus habituées à ce qu'on leur en soutire. Ou alors c'est parce qu'elles en passent à tout va qu'elles sont pauvr, allez savoir ^^)
Mais revenons au problème. On ne peut pas aider tout le monde. Soit, le pire est que c'est effectivement vrai. Je ne peux pas et aucun de vous ne le peux, d'ailleurs je doute que qui que ce soit sur la terre le puisse (même Bill Gates). Et je sais que dire que tous ensemble nous pouvons c'est un message utopique et souvent pas crédible (vous avez peut-être trouvé que les pubs écolos étaient très convainquantes? Personnelement je trouve que les pubs pour les excès de vitesses montraient mieux le truc. Et il y a à peine cinq ans, on fesait le même genre pour l'écologie: un type qui prenait son bain dans une eau pleine d'ordure. Et un message qui disait que l'eau qu'il avait pris venait des rivières françaises. La salle de bain dans laquelle il était n'était pas très bien éclairée et c'était un enfant qui versait l'eau sale par une bassine, c'est un message choc mais un gros choc marche mieux qu'un petit message gentil. En tout cas sur le court terme. Ensuite utiliser des messages gentils, c'est pour "entretenir notre attention", mais ils devraient garder quand même des messages assez durs, en les diminuant au fur et à mesure, et j'ai beau réfléchir je me dit que seulement 5 ans après des trucs pareils on ne devrait pas en être aux messages aussi gentils. Passons)
donc je ne le dirais pas (ça va? vous suivez?).
Revenons directement à ce qu'a dit Auriane (pour que vous compreniez mieux):
"Allumez la téélé. ou la radio. Ou encore ouivrez le journal ou mettez
n'importe quel film, roman, manga, bd parlant de le vie de qqun à
l'ordre du jour.
Il se passera qqch. dans 80% des cas, la personne souffrira de violences, d'anorexie, envie de suicide, viol ou qqch du genre.
Je
sais sinon ca ne se vendrait pas. Mais réfléchissez deux minutes, au
plus profond de vous-mêmes. Et vous? N'estimez-vous pas que ce qui vous
définit ce sont vos malheurs. d'ailleurs, imaginez deux jumelles.
Identique.
sauf que l'autre a (par exemple) essayé de se suicider. Vers qui vont
se porter touts les attentions?? Bingo, vous avez compris le truc.
Seulement
je ne veux pas plaindre CEUX-LA. Moi je parle de l'autre jumelle ,
celle à la vie "normale". Celle qui a tout vu défilé, qui a sans doute
eu exactement les mêmes tentations de faire quelque chose de ce genre.
Parce que, la plupart des gens ressentent, je epnse, au moins une fois,
la tentation de faire qqch du genre: suicide, anorexie, boulimie,
fugue..etc. Seulement malgré tout ce qu'elle a pu, ou a justement pu ne
pas enduré, elle ne le fera pas. Vous voyez le problème? Pour une
raison ou une auitre, elle ne le fera pas. elle va rester inconnu, elle
ne dira rien , jamais, sur ce qui lui fait mal.. Peut être qu'elle ne
le veut pas, que ca la gêne, qu'elle veut être forte, ou qu'elle estime
que ces malheurs ne sont rien face à ceux des autres.
Et pourtant, moi j'estime que tous les malheurs sont plaignables, il n'y a pas de plus ou de moins dans la souffrance.
Résultat:
ces gens vont souffrir de la soplitude à laquelle ils se condamnent
plus ou moins. Et puis vont peut-être se mettre a hair les gens qui les
entoure.
Et ceux-là c'est plus insidieux, on les voit pas souffrir. Et moi ca me fait souffrir de ne pas pouvoir les aider.
Et
ce qui me fait souffrir c'est aussi que moi j'ai l'impression que les
gens qui m'entourent se définissent plus par ce qui les a fait souffrir
que pas ce qui les a rendus heureux."
Voilà. Oubliez les fautes d'orthographe, le fond est plus important que la forme (oui Anne, même si d'habitude je suis le premier à engueuler pour ça) et le fond est très bien réfléchi (sauf l'exemple avec les deux jumelles très très très improbable mais pas impossible, ce qui veut dire que c'est juste bien fait. Ce qui n'est tout de même par rien.
Donc j'ai dit ce que je pensais rapport à ce message plus haut (en partie, mais si j'avais réellement développé vous auriez une thèse en trois volumes, 1600 pages chacun), je vais juste commenter encore deux trois trucs (et peut-être développer un ou deux points de ce que j'aurais commenté)
Premièrement:"dans 80% des cas, la personne souffrira de violences"
Je dirais 99% des cas. Même dans les dessins animés gentilsnounets il y a une part de souffrance (n'en déplaise à ceux qui pensent que le monde est gentil. Le monde n'est pas gentil, mais la vie est belle)
Ensuite:
N'estimez-vous pas que ce qui vous
définit ce sont vos malheurs
Là je suis pas totalement d'accord. Les malheurs nous définissent plus que les bonheurs, mais tout simplement parce que ce qui nous définit; c'est notre expérience, n'en déplaise aux personnes qui s'échignent à trouver dans le code génétique des gènes qui disent "toi tu sera plus intelligent plus tard"
Bingo, vous avez compris le truc.
il n'y a pas de plus ou de moins dans la souffrance.
C'est moi ou j'ai trouvé la seule incohérence du texte? Le fait de s'intéresser plus au malheur de la fille qui n'a pas voulu se suicider et le fait de prendre tous les malheurs au même niveau, j'ai pas l'impression que ça marche ensemble. Mais je vais dire que c'est une faute d'expression (pas pu dire ce qu'on voulais réellement) ou une faute de compréhension (de ma part)
Parce que, la plupart des gens ressentent, je epnse, au moins une fois,
la tentation de faire qqch du genre: suicide, anorexie, boulimie,
fugue..etc.
Yep. Même moi j'ai fugué, et même moi j'ai fait une grêve de la faim (de seulement deux jours, mais quand même). Enfin bref passons.
La fin du texte dit plus ou moins "les personnes à qui on ne s'intéresse pas souffrent beaucoup et peuvent, de ce fait, s'aigrir et s'emplir de rancune et de haine"
Et là c'est vrai. Et comme d'habitude, comme avec tout, jusqu'à un certain point. Ca marche si les personnes se sentent seules et si elles se disent que c'est la faute des autres (désolé Auriane), parce que si une personne se dit que c'est sa faute elle va se renfermer et se haïr elle-même, pour souffrir encore plus. Et même encore dans ce que j'ai écrit on pourrait complêter.
Pour ne pas (trop) fatiguer les personnes qui vont lire, je ne vais plus rajouter qu'une chose: mon point de vue sur la souffrance (eh, c'est mon blog, j'y écrit ce que je veux. Quand bien même ça pourra être retenu contre moi dans les dix prochaines années, si je commet un crime ou autre)
La souffrance c'est utile, et j'aime bien ça. Vous ne lisez pas un blog gothique pour ceux qui viennent d'arriver (quoique les couleurs noir et blanc et violet s'y prêtent un peu). J'estime que la douleur a une utilité et donc que parfois il vaut mieux faire souffrir une personne que de la cajoler. C'est une forme d'aide pour moi, tant que c'est fait avec l'esprit d'aider bien entendu (et sincèrement, pas "Je te tue mais c'est pour ton bien", qui m'a toujours fait rire soit dit en passant). Parce ue la douleur nous fait prendre conscience de deux choses: un, on est pas mort (bonne nouvelle) et deux, PUTAIN CA FAIT MAL! (mauvaise nouvelle)
Pour moi, tant qu'on a pas souffert, on ne peut pas se mettre à aider les gens (d'ailleurs c'est prouvé, plus les personnes souffrent plus elles aident- peut-être un rapport avec les pauvres généreux). Qui n'a jamais souffert ne peut pas avoir envie d'empêcher une personne de souffrir (encore heureux tout le monde souffre)
Après bien sûr tout est question de dosage. Si on rend quelqu'un fou, là ça ne va pas lui être bénéfique.
D'ailleurs bizarement je retrouve ce que je veux dire dans "qui aime bien châtie bien", même si je détourne le message: parce qu'il n'y a que vos amis qui peuvent vous faire souffrir sans qu'ils deviennt directement vos ennemis.
Je veux encore rajouter (ENCORE? MAIS IL NOUS FAIT UNE BIBLE LUI!) que si la douleur peut aider, ce n'est pas toujours la meilleure solution. Hé, comme qui dirait "patience et longueur de temps, tous les chats sont gris!" (dixit l'exemple du boulet dans sa charte)
Ce que je veux dire c'est que la douceur aussi c'est pratique. Ne serait-ce que pour les personnes qui ont trop souffert, et qui recherchent un peu de bonheur dans ce monde terne.
Mais rappellez-vous: la vie est belle. Elle fait mal, mais sinon, avouez, où serait le plaisir?
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