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Zycie jest cudowne
29 avril 2009

Promis la prochaine fois que je viens la poussière sera déjà faite!

N'empêche qu'elle l'est déjà... presque...

ok, je fais blog buissonier, mais pour ça, j'ai une bonne raison: mon ordi est cassé de un, de deux j'ai du mal à faire fonctionner l'autre, de trois j'ai rien à dire.

Sauf maintenant, sinon je ne serais pas là.

(Quoique, je parle souvent pour ne rien dire)

Bon, il est deux heures du matin à la montre de mon ordi, on est... mercredi? déjà? bon, bon, bon...

Bon.

J'ai envie de poster mon message maintenant, vu que là, vous l'avez remarqué, c'est juste un de ces apéritifs qui coupent l'appétit qu'on sert avant les repas maigres. Sauf que je sais pas encore si le repas sera maigre. Vous le saurez plus vite que moi. Pour la simple et écoeurante raison qu'écrire est beaucoup plus lent que lire.

Tiens, le maître-mot ici: écrire.

Comme me l'a appris Anne l'année dernière, un des sujets du concours général était "ce n'est pas quoi écrire qui est important, mais comment écrire". J'ai beau tourner ça autant que je le veux ça ne veux pas rentrer. Et pourtant, je suis plutô bon public, j'aime tout ou presque, et j'ai seulement du mal avec quelques machins de ce genre-là, ceux que j'appelle personnellement les machins faux. Du moins tant qu'on me prouve pas le contraire.

(Et sur ce coup-là, c'est difficile)

Ici, on nous demande ne nous concentrer plus sur la forme que sur le fond. La manière d'écrire, indiquée par le comment, prend le pas sur la réflexion qui a précédé l'acte d'écriture, le pourquoi, qui donne finalement le quoi.

Logiquement, si on suit cette règle, un abruti disant des imbécilités, pour peu qu'il le fasse de manière fluide et agréable, serait meilleur qu'un auteur un peu plus ardu à lire mais aux pensées et à l'histoire bien plus développées.

Je me demande comment on peut accepter ça?

Mais ce n'est pas tant pour ça que je voulais écrire cette nuit. D'ailleurs je ne voulais pas écrire cette nuit mais mes doigts m'y ont forcé. J'ai plus de papier depuis une semaine et ça leur traîne dessus. Loin d'être un Victor Hugo coupant deux arbres par jour pour avoir assez de cellulose nécessaire au bon travail de l'écrivain sur feuille, mais gribouiller deux trois mots reste toujours un petit plaisir.

Bon, pour parler franchement, je ne fais que gribouiller quelques mots, biffer, réécrire, effacer, barrer, tracer quelques pattes de mouches et raturer depuis quelques temps. Et pourquoi? Parce que je sais plus ni pourquoi ni quoi écrire.

(Et les fausses réponses comme "pourquoi? pour être lu. quoi? ce qui te passe par la tête", qu'elles aillent au diable)

Y'a une époque je me demandais pas ni pourquoi, ni quoi. D'ailleurs j'écrivais pas à l'époque, je détestais écrire, parce que mon écriture était très laide et que tout le monde me le reprochais. Ca, ça devait être vers l'école primaire. Je ne sais plus si j'avais fait quelques rédactions ou des blagues de ce genre, mais si oui, j'ai dû avoir des encouragements, parce que j'ai commencé à trouver l'écriture cool ensuite. A moins que ce ne soit parce que je lisais beaucoup. Enfin, "beaucoup"... moins que je ne jouais à la game boy, mais c'était déjà pas mal.

(j'ai pas tué beaucoup d'arbres avec mes feuilles; mais avec mes piles... houuuuu là làààà...)


Donc un peu plus tard j'ai trouvé ça cool. J'avais même des notes de malade en ce qui concerne l'écriture, mais bizarrement, j'écrivais presque pas de moi-même. Quoique, s'pas si bizarre, vu le monde qui n'écrit pas pour son plaisir. Mais bizarre par rapport à maintenant.

Enfin, maintenant y'a une semaine.

Sans dire qu'il y a eu un "âge d'or", y'avait une époque où j'ai écrit un peu plus et où je me prenais franchement pour un futur écrivain même si j'essayais, autant que possible, de ne pas trop me monter la tête. Ce qui n'est pas très dur: je fais partie de ces gens qui peuvent aussi bien se trouver les plus minables de la terre que les meilleurs êtres existants. Attention: égo instable.

Cette époque, c'était le lycée, et c'est presque terminé.

Y'a une époque je me trouvais des tonnes de raisons pour écrire. Mais pour l'instant, celle que je préfère, même si j'en viens à ne plus la trouver suffisante, c'est celle-ci: je n'ai jamais su trouver mes mots. Pour moi, c'est comme les enfants qui refusent de jouer avec le petit garçon parce qu'il est trop faible. Et donc j'ai jamais arrivé à les trouver naturellement, faut que je les cherche, que je les prenne un par un; si je les prenais en bloc, ils s'en iraient en se moquant, comme le font si bien les enfants que je citais avant. Mais un par un, ils se laissent guider.

Et merde, j'ai fait une rechute de pseudo-philosophie poétique personnelle. Forcément, quand je parle de moi, faut que je passe par la purple prose.

Pour être plus clair: je n'ai pas un talent, j'ai juste considéré l'écriture comme quelque chose qu'il fallait dompter, et après je me suis amusé avec.

(et maintenant je ne sais pas: est-ce que je me considère tel que je suis maintenant ou est-ce que je suis dans une phase "hubris, tu as commis l'hubris!" alors que finalement, je trouve que l'idée de l'hubris est positive, ou en plus clair, est-ce que je me dégrade ou est-ce que je me vois tel que je suis?)

(ou est-ce que c'est une manière cachée de me vanter?

(Bah, je crois que c'est pas à moi de répondre)


Avec ce que j'ai fait pour toi
Disait le père
Je sais, tu me l'as dit déjà
Disait l'enfant
J'en demandais pas tant
Je suis là pour tourner autour de cette Terre
Tant que je suis vivant

Vivant, Qui t'as donné la vie
Disait le père
Si c'est pour la passer ici
Disait l'enfant
Tu as perdu ton temps
Si les fumées des rues fermées te son légères
Moi j'ai besoin du vent

Et si tu venais à mourir
Disait le père
On est tous là pour en finir
Disait l'enfant
Mais peu importe quand
Je ne suis né que pour aller dessous la terre
Et l'oublier avant

Nous on vivait pour quelque chose
Disait le père
Vous êtes morts pour pas grand-chose
Disait l'enfant.
Je n'en ai pas le temps
Si pour garder les mains liées il faut la guerre
Moi je m'en vais avant

Ce monde, je l'ai fait pour toi
Disait le père
Je sais, tu me l'as dit déjà
Disait l'enfant
J'en demandais pas tant
Il est foutu et je n'ai plus qu'à le refaire
Un peu plus souriant
Pour tes petits enfants

(C'est le Dialogue de Maxime Le Forestier, une chanson que je ne peux qu'admirer)
(références exactes: Editions Coïncidences, enregistré au studio des Dames, Paris 1973, du moins sur le cd Essentielles grâce auquel j'écoute)

(Je remarque que contrairement à Trenet où je préfère les chansons qui ne sont pas de lui mais qu'il chante, pour Le Forestier, c'est l'inverse)

pfiou. C'est même pas énorme comme article, et ça m'a pourtant pris 1h10.

Bon, ben bonne nuit à vous.

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Commentaires
Zycie jest cudowne
  • Ou la vie est belle en français. Comment ça la vie est belle? Mais la vie est moche! Le monde est moche, les gens sont cons, gros, chiants et ils puent! Oui les gens sont cons gros moches chiants et puants. Mais la vie est belle. Enfin j'espère.
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